Chapitre 2


   Ce matin là, la « Chose » avait eu la bonne idée de se réveiller en même temps que Mariette. Après lui avoir délicatement murmuré son nom à l’oreille, elle s’était mise au « travail », prenant le contrôle total de son corps. C’était tout de même plus agréable de la retrouver allongée dans son lit, plutôt qu’appuyée contre un caddie de supermarché.
   Mariette n’eut pas besoin d’ouvrir les yeux, passant directement du rêve (dont elle ne se souvenait pas), à la réalité. Ses deux mains, allongées contre ses jambes, commencèrent à prendre vie. La droite se posa sur le genou droit puis remonta tout doucement le long d’un parcours qu’elle connaissait par coeur. Le dessus de la cuisse, millimètre par millimètre; légère inclinaison vers l’intérieur, à la hauteur du sexe, mais sans s’arrêter en si bon chemin; le ventre, avec la main bien à plat pour un petit mouvement circulaire comme quand les enfants font « miam-miam ». Le sein droit faisait obstacle à cette remontée corporelle. Mariette le contourna délicatement avant d’enserrer son cou avec douceur. Elle redescendit ensuite sa main pour l’arrêter à la hauteur de la poitrine et entama une série d’aller-retour entre les deux seins, histoire de ne pas faire de jaloux.
   Pendant ce temps, la main gauche ne resta pas inactive. Partie elle aussi du genou (gauche, cette fois), son trajet était nettement plus court que pour sa consoeur. Arrivée sur le haut de la cuisse (toujours la gauche), la main refusa de monter plus haut et rejoignit son point de départ, recommençant inlassablement jusqu’à ce que la main droite soit position. Ce n’est qu’ensuite que les choses sérieuses (comme dirait sa « Chose ») pouvaient démarrer. Après une ultime montée, Mariette écarta légèrement les jambes pour mieux faire tomber sa main gauche dans le piège. La main ne se fit d’ailleurs pas prier. Très lentement, elle se dirigea vers son but jusqu’à recouvrir entièrement le sexe, pour un cérémonial mille fois répété mais toujours excitant.
   Le majeur gauche fit bande à part, se désolidarisant de ses voisins, et se recourba sensiblement pour explorer son terrain de prédilection. L’index et l’annulaire connaissaient leur boulot. Tout en restant bien à plat, ils s’écartèrent un peu vers l’extérieur afin d’ouvrir la porte pour laisser passer la clef. L’entrée libérée, restait encore à actionner l’interrupteur pour faire jaillir la lumière. Le majeur savait exactement où appuyer sur le bouton pour obtenir le résultat voulu. Ce n’était pas du tout le genre d’interrupteur prêt à obéir au doigt et à l’oeil. Il fallait le séduire, le titiller, le presser, le contourner, partir, revenir. Mais le majeur savait comment s’y prendre et Mariette ne tarda pas à gémir d’impatience.
   Quand l’attente devint presque douloureuse, Mariette se cambra et, de sa main droite, sans interrompre sa main gauche, glissa sous ses fesses un petit oreiller. Comprenant parfaitement le signal, le majeur gauche quitta son minuscule promontoire érectile pour céder sa place au pouce. Profitant de cette relève, il glissa quelques centimètres plus bas jusqu’à se laisser complètement engloutir. Après dix petites secondes d’immobilité, destinées à enregistrer toutes les sensations déclenchées par la présence de ce délicat intrus, le doigt commença à se retirer. Arrivé à la porte de sortie, sans doute pris d’un brusque remords ou plus vraisemblablement pour répondre au coup de reins de Mariette, le majeur réintégra en force sa cachette.
   D’aller retour en va-et-vient, de remords en coups de reins, Mariette se laissait naviguer sur un océan de plaisir. Roulis, tangage. Elle n’était plus maître à bord et sa « Chose » la conduisait tout droit à bon port. Quand l’orgasme surgit, Mariette ne pu retenir un léger cri, puis deux. Elle crut jaillir de son lit tant l’explosion fut forte et ne reprit conscience qu’en entendant sa mère frapper à la porte. Quelques vaguelettes de plaisir secouaient encore son corps baigné de transpiration.
   - « Mariette, il faut que tu te lèves ! Ça fait un quart d’heure que ton réveil sonne ! »
Les retours sur terre sont toujours trop terre à terre.


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Mardi 8 août 2 08 /08 /Août 22:32
- Publié dans : Roman : "La Chose" - Voir les 2 commentaires
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